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Communiqué

ETHENEA – position relative à la prochaine réunion de la BCE – nous n’anticipons pas l’annonce d’un autre programme de rachat de dettes

Munsbach, 9 septembre 2019 – La croissance économique dans la zone euro reste relativement faible. Si la France et l'Espagne ont obtenu des résultats relativement bons cette année, l'Allemagne et l'Italie ont toutes deux enregistré des résultats inférieurs.  En outre, malgré une forte croissance de l'emploi et des salaires, les chiffres de l'inflation dans la zone euro restent bien en deçà de l'objectif de 2%. Lors de la réunion de juillet, Mario Draghi avait déclaré que la BCE était " prête à ajuster tous ses instruments ", cependant, les commentaires récents de plusieurs membres de la banque ont indiqué que le conseil est divisé quant à la nécessité d’un programme supplémentaire de quantitative easing (QE).

Par conséquent, à notre avis, la BCE n'annoncera pas de nouveau programme de rachat de titres de dette lors de sa prochaine réunion, mais reportera toute discussion sur ce sujet à des réunions ultérieures. Compte tenu des conditions de refinancement favorables disponibles dans la zone euro, tant pour la dette souveraine que pour les grandes entreprises, aucune aide supplémentaire n'est actuellement nécessaire. Les nouvelles TLTRO (Targeted Longer-Term Refinancing Operations), d'autre part, sont conçues pour fournir du crédit aux petites entreprises à des coûts attractifs.

Globalement, dans la zone euro, l'offre de crédit n'est pas un problème majeur. Par contre, son économie souffre principalement de la faiblesse du commerce international due aux nouveaux tarifs douaniers, ce problème étant accentué par les incertitudes entourant Brexit. La BCE n'ayant aucune influence sur les entraves aux échanges commerciaux, elle ne peut qu'essayer d'en atténuer les conséquences, ce qu’elle fait avec une certaine réussite. Bien que le soutien fiscal déjà proposé par la nouvelle présidente de la BCE, Christine Lagarde, pourrait apporter un soulagement économique supplémentaire, nous ne verrons une amélioration significative de l'économie de la zone euro que lorsqu'une solution permanente aux divers conflits commerciaux sera trouvée.

Cela signifie que toute baisse potentielle des taux d'intérêt par la BCE aura peu d'impact, voire aucun. Néanmoins, un secteur des services prospère dans la zone euro, associé à une croissance durable de l'emploi et des salaires, stimulerait considérablement l'économie et l'empêcherait de s'affaiblir de manière significative.