Positionnement des fonds Ethna
Ethna-DEFENSIV
Donald Trump et son homologue populiste en Italie, le gouvernement composé de la Ligue du Nord et du Mouvement 5 étoiles, n’ont pas non plus laissé de répit aux marchés financiers au mois de septembre : alors que le Président américain annonçait de nouvelles taxes à hauteur de 10 % sur des produits chinois pour un montant de 200 milliards, auxquelles les Chinois ont immédiatement riposté, le gouvernement italien surprenait le marché en annonçant un déficit prévisionnel du budget public de 2,4 % et ce, sur les trois prochaines années. La sanction ne s’est pas fait attendre : les rendements des emprunts d'État italiens à 10 ans ont bondi de plus de 30 points de base en l’espace d’une journée. L’assurance fournie par la Chine qu’elle n’utiliserait pas la monnaie comme arme a apporté une bouffée d’air frais aux pays émergents. En septembre, la BCE et la Réserve fédérale ont chacune tenu une réunion. Alors que Mario Draghi maintenait son cap avant d’adopter, une semaine plus tard, des termes étonnamment forts sur l’inflation, la Réserve fédérale relevait, comme prévu, ses taux d’intérêt pour la huitième fois. Le Président de la Fed, Jerome Powell, a également préparé les marchés à une nouvelle hausse en décembre, puis à d’autres en 2019.
Les coûts salariaux aux États-Unis sont ressortis à un niveau très élevé, tandis que l’inflation semble s’être définitivement installée au-dessus des 2 % visés par la Fed. Les effets ne se sont pas fait attendre : les rendements des bons du Trésor américain à 10 ans ont augmenté en septembre, rejoignant le plus haut atteint en mai à plus de 3,10 %. Ils sont donc bien au-dessus du niveau de 2,40 % auquel ils avaient démarré l’année. Les pertes subies par les investisseurs européens qui couvrent leur devise par des opérations à terme sont donc considérables. Nous avons constaté une évolution semblable au niveau des Bunds. Mais les événements récents de la crise italienne ont à nouveau freiné la hausse des rendements des emprunts d'État allemands. Durant le mois, nous avons géré très activement la duration, qui s’établissait à 3,3 début septembre pour 2,9 actuellement.
En septembre, les titres monétaires de qualité ont suivi une évolution négative pour la plupart des fonds obligataires. Dans la mesure où le programme de rachats de la BCE s’achève en fin d’année, de nombreuses entreprises ont tenté de lancer leurs obligations sur le marché avant cette date. Même s’il ne s’agit nullement d'un événement de crédit, les primes de risque se sont toutefois élargies dans la même mesure qu’au mois d’août. Mais cela signifie aussi que nous n’avons pas été en mesure d’amortir cette évolution par l'intermédiaire de la couverture du crédit. Étonnamment, les capitaux continuent d’affluer dans les ETF des pays émergents et les obligations à haut rendement. C'est Danser jusqu’à ce que la musique s’arrête, pourrait-on dire, car le fait est que le contexte de taux bas pousse les investisseurs vers ces produits.
En septembre, les indices actions ont suivi une évolution latérale, aussi bien en Europe qu’aux États-Unis. La performance s’est donc globalement établie entre +1 % et -1 %.
La notation moyenne du fonds Ethna-DEFENSIV est restée dans le domaine « A+/AA- ». La répartition des expositions par secteur n’a pas non plus beaucoup changé en août. Comme indiqué récemment, nous avons reconstitué la proportion d’actions dans le fonds. Nous estimons que le marché haussier le plus impopulaire sur les actions devrait nous réserver encore quelques hausses de cours. La part des actions représente actuellement un peu plus de 2 %.
Sur le front des devises, nous avons réalisé des prises de bénéfices sur notre position légèrement longue sur le franc suisse. Selon nous, le risque d’une intervention de la Banque nationale suisse augmentera sensiblement à mesure que le franc se rapprochera du seuil de 1,12 face à l’euro.
Ethna-AKTIV
Septembre a tenu ses promesses. Nous avons une nouvelle fois vécu un mois volatil, riche en événements très significatifs pour le portefeuille. Avec le monde entier, nous avons attendu avec inquiétude les annonces, et mises en œuvre, qui ont suivi, de taxes douanières. Tout le monde sait que cela ne peut déboucher que sur une situation perdant-perdant. Néanmoins, le différend commercial franchit une nouvelle étape, mais avec moins d’ampleur que prévu. Le fait que les Chinois se montrent à nouveau prêts à négocier, a suffi à faire sensiblement décoller l'indice d’actions chinois de ses plus bas niveaux annuels. Même si, par la suite, les frères ennemis ont à nouveau durci le ton, l’indice s’est étonnamment maintenu à un niveau proche des plus hauts mensuels. Nous interprétons cela comme le signe que la correction excessive sur ce segment de marché pourrait être derrière nous et voyons donc un potentiel supplémentaire pour notre position en actions chinoises. En revanche, la publication du budget italien n’a pas apporté d’aussi bonnes nouvelles. En optant littéralement à la dernière minute pour un déficit de 2,4 %, le gouvernement populiste a réussi à catapulter le rendement à 10 ans, qui avait diminué de 3,2 à 2,8 % le mois précédent, de nouveau à 3,2 %. La confrontation avec la Commission européenne est de fait inévitable. L’euro, qui s’est raffermi dans un premier temps, a décroché de son plus haut mensuel à 1,18, cédant 2 %. Cette évolution a également été soutenue par la décision attendue de la Réserve fédérale de relever son taux directeur de 25 points de base. En revanche, la hausse continue des rendements des bons du Trésor américain et des Bunds tout au long du mois nous a quelque peu surpris.
- En fin de compte, c’est cette augmentation qui a fait enregistrer au portefeuille une performance mensuelle négative malgré les évolutions neutres à positives enregistrées dans tous les autres segments. Comme annoncé, nous n’avions pas durablement réduit la duration en raison de l’exposition accrue aux actions et avons donc essuyé des pertes dans le sillage de la variation des taux d’intérêt. Nous étions bien positionnés pour affronter le durcissement de la situation en Italie. La position sur le dollar, renforcée à 7,8 % pendant la phase de raffermissement de l’euro, et la position courte en obligations italiennes ont été des paris gagnants. Contrairement à ce qui avait été annoncé le mois précédent, cette dernière n’avait pas été relevée à 10 %, mais avait été réduite à env. 5 % dans le sillage du rebond provisoire. La position de 5 % sur le franc suisse a été dénouée avec bénéfice pendant le mois.
- Le portefeuille d’actions a également été caractérisé par une certaine volatilité. L’exposition, réduite en août, a été rachetée assez rapidement à des cours légèrement plus favorables début septembre. Alors que les indices américains annulaient à nouveau les bénéfices enregistrés en milieu de mois, les marchés européen et chinois testaient dans un premier temps de nouveaux plus bas avant d’amorcer une remontée, comme décrit plus haut. Nous avons profité de la faiblesse sur ces deux marchés pour renforcer notre exposition ou, comme dans le cas du DAX, la reconstituer. Ces mesures se sont soldées en fin de mois par une exposition nette aux actions de 25 % qui devrait être relevée à 30 % dans le sillage du rebond de fin d’année à prévoir.
Ethna-DYNAMISCH
Cette année, le mois de septembre tant redouté des acteurs du marché aura failli à sa réputation en s’achevant sur de légers gains. Les États-Unis et l’Europe ont évolué au même rythme, tandis que l’Asie, Chine et Japon en tête, se montrait convaincante sur toute la ligne. La tendance favorable aux actions de croissance et à la hausse des valorisations s’est légèrement affaiblie le mois dernier. En conséquence, les valeurs technologiques ont enregistré des performances disparates, mais pas au point de parler d'une faiblesse durable ou de l’enfoncement de seuils techniques importants. La tendance et la dynamique de ce secteur restent intactes. En revanche, la situation en Europe semble plus précaire. Alors que le débat sur le déficit italien montait en intensité, les indices actions européens ont chuté pendant plusieurs jours, enfonçant des seuils techniques importants. De concert avec la baisse des cours boursiers, le rendement des obligations italiennes s’est inscrit en hausse. Les emprunts d'État n’ont pas été les seuls concernés par cette augmentation, les rendements des émetteurs du secteur financier, notamment Unicredit ou Mediobanca, ont également progressé. Septembre a fait honneur à sa mauvaise réputation au début du mois. Compte tenu des tensions politiques, le rebond sensible des marchés actions en fin de mois a été d’autant plus étonnant. L’Europe a ainsi pu garder le cap, malgré les nuages noirs qui s’amoncèlent à l’horizon politique, et rivaliser avec l’Amérique. Mais les véritables stars du mois auront été les bourses asiatiques.
- Début septembre, la situation sur les marchés d’actions européens a été assez tendue. Les discussions sur le budget italien ont mis à rude épreuve les investisseurs. La part des actions au sein d’Ethna-DYNAMISCH avait déjà été abaissée à titre préventif à env. 45 %. Largement indifférentes aux événements dans la zone euro, les bourses américaines ont poursuivi leur tendance positive. En milieu de mois, l’Europe a réussi à se stabiliser et clôturé septembre sur une note positive. Cette reprise rapide dans des circonstances aussi défavorables nous rend optimistes pour le 4ème trimestre et montre que les évolutions négatives, notamment en Europe, sont intégrées dans les cours. Les couvertures ont été réduites dans le sillage du rebond, de sorte que la proportion d'actions s’établit à nouveau à plus de 50 %.
- Au sein du portefeuille d’actions d’Ethna-DYNAMISCH, les dernières valeurs financières européennes telles qu’ABN Amro, Lloyds Banking Group ou l’assureur français AXA, ont été vendues. En cours depuis quelques semaines, cette opération est désormais terminée. Ce faisant, nous avons réagi aux risques de troubles en Europe (Italie, Brexit) susceptibles d’impacter négativement les titres financiers. En revanche, nous avons renforcé nos positions sur des actions de qualité solides telles que 3M aux États-Unis ou SMC Corporation au Japon. Nous avions déjà évoqué plus en détail ces deux titres le mois dernier.
- Comme indiqué en introduction, l’environnement des obligations est resté difficile en septembre. La hausse des rendements aux États-Unis et en Europe a fait légèrement baisser les cours. En Europe, le problème italien a représenté une source d’inquiétude supplémentaire sur le marché obligataire. Les couvertures contre la hausse des taux ont atteint aux États-Unis une valeur qui doit être qualifiée d’extrême. Une inversion marquée de la tendance semble réaliste à court terme ; nous avons réduit nos couvertures contre la hausse des taux.
Au quatrième trimestre, des perspectives mondiales constructives, à défaut d’être euphoriques, se profilent. En particulier, la reprise significative en Europe après une situation délicate en début de mois laisse espérer de nouvelles hausses de cours. Au quatrième trimestre, le fonds Ethna-DYNAMISCH maintiendra son orientation actions.