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Communiqué

Les obligations vertes - une classe d'actifs très tendance

Munsbach, 6 avril 2020 – Les chiffres nous montrent que les obligations vertes sont en ce moment très en vogue. Aujourd'hui, les obligations reprises dans l'indice Barclays MSCI Green Bond Index valent 400 milliards de dollars, ce qui représente une augmentation d'environ 150 milliards de dollars par rapport à l'année précédente. Depuis plusieurs années, nous constatons une demande soutenue pour les obligations vertes, une évolution qui, selon le Dr Volker Schmidt, Senior Portfolio Manager chez ETHENEA Independent Investors S.A, peut facilement s'expliquer : "La particularité de ces obligations est que l'argent collecté grâce à ces dernières est affecté à des projets respectueux de l'environnement. Compte tenu de l'intérêt actuel pour le changement climatique, cela séduit de nombreux investisseurs qui souhaitent contribuer à un environnement plus durable".

Au vu de la demande croissante, il est d'autant plus important que les dernières lacunes des obligations vertes soient rapidement éliminées, déclare M. Schmidt. Il note également que « les émetteurs sont des États et des entreprises qui ne doivent pas nécessairement être "verts". En outre, il n'existe toujours pas de règles uniformes, comme c'est le cas pour des produits financiers similaires". Sur ce dernier point, des premières mesures ont déjà été prises : l'International Capital Market Association (ICMA) a élaboré des lignes directrices sous la forme de principes applicables aux obligations vertes (Green Bonds Principles) afin d’en promouvoir la normalisation. Il s'agit de principes, sur une base volontaire, relatifs à l'allocation du produit de l’émission obligataire, au processus de sélection des projets, ainsi qu'à la gestion du produit et aux rapports portant sur l’utilisation des fonds levés.

"En outre, il est recommandé de consulter des auditeurs externes. Ceux-ci devraient vérifier régulièrement et de manière indépendante le respect des lignes directrices sélectionnées. Par ailleurs, il existe désormais des spécialistes qui procèdent à une certification de l'émission d'obligations vertes voire qui émettent une notation des obligations vertes", explique M. Schmidt. La Commission européenne travaille également sur une norme européenne sur les obligations vertes et a récemment publié son "Guide d'utilisation". Ce faisant, elle tente d’éviter que l'absence actuelle de normalisation ne compromette les objectifs associés aux obligations vertes, également connus sous le nom de "greenwashing". Il s'agit donc de la réponse de la Commission au fait qu’aujourd'hui, certains émetteurs se prétendent plus verts et plus respectueux de l'environnement qu'ils ne le sont en réalité", déclare M. Schmidt.

La motivation motivant l'achat d'obligations vertes est sans aucun doute le désir de contribuer à la protection de l'environnement. "Les obligations vertes ne diffèrent pas à l'heure actuelle des obligations conventionnelles en termes de rendement ou de taux de défaut - mais elles offrent la possibilité de soutenir des projets en faveur de l'environnement et donc de contribuer à la lutte contre le changement climatique", conclut M. Schmidt.