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Toujours moins de baisses de taux

L’essentiel en bref

  • La croissance mondiale progressera à un rythme modéré, légèrement supérieur au niveau de l’année précédente.
  • Le processus de désinflation s’enlise sous l’effet du soutien budgétaire massif, des incertitudes géopolitiques et de la stabilité des marchés de l’emploi. Les premières baisses de taux sont malgré tout attendues au début de l’été.
  • Le faible niveau de chômage et la hausse des salaires réels pourraient stimuler la demande.

Opinion macroéconomique – Mars 2024

Perspectives mondiales
La croissance modérée, légèrement supérieure au niveau de 2023, est accompagnée d’une inflation qui se stabilise au-dessus des niveaux pré-pandémie et des objectifs visés par les banques centrales. La politique budgétaire accommodante, la solidité de l’emploi et les enjeux géopolitiques restent les principales menaces pour une trajectoire de désinflation par ailleurs intacte. En conséquence, nos prévisions concernant la croissance mondiale n’ont pas changé.

Les banques centrales des économies avancées assoupliront leur politique en 2024. Elles insistent néanmoins sur le fait qu’elles continueront d’observer les données avant de prendre une quelconque décision. Compte tenu des statistiques conjoncturelles meilleures que prévu et de l’inflation persistante, les anticipations du marché concernant les baisses de taux sont revenues exactement au niveau annoncé par les banques centrales, constant depuis des mois. Un soutien budgétaire massif est à prévoir dans le contexte des multiples élections à venir, avec pour corollaire, le creusement des déficits publics, qui ne sont pas encore perçus comme un risque ou un facteur de hausse des taux d’intérêt. Mais sur le long terme, nous considérons qu’il s’agit d’un grave problème à ne pas négliger.

États-Unis
La croissance économique américaine ralentit par rapport à 2023, mais continue de progresser à un bon rythme. La Fed a revu ses prévisions de croissance et d’inflation à la hausse pour 2024 : la croissance du PIB au premier trimestre s’établit désormais à 2,1 % en rythme annuel. Même si les données les plus récentes ont montré quelques signes de faiblesse par rapport au début de l’année, la croissance reste soutenue par la demande de services et le dynamisme du marché de l’emploi. La confiance des consommateurs a reculé en février, mais se maintient à un niveau solide grâce aux perspectives d’inflation optimistes. Le marché du travail continue de se normaliser. L’emploi a progressé à un bon rythme en février, même si les chiffres des mois précédents ont été revus à la baisse. Le chômage a augmenté pour s’établir à 3,9 %, tandis que le salaire horaire et les licenciements ont diminué. Le processus de désinflation s’est enrayé : en février, les hausses de prix ont dépassé les prévisions pour le deuxième mois consécutif. Les anticipations d’inflation ont légèrement augmenté. L’IPC global et l’inflation sous-jacente ont tous deux progressé de 0,4 % par rapport au mois précédent, en raison de l’inflation persistante dans le secteur des services. Une évolution comparable est observée au niveau des prix à la production. C’est précisément pour ces raisons que la Fed tarde à enclencher le cycle d’assouplissement monétaire. Une baisse des taux en juin reste l’option la plus probable. La solidité de la croissance et la consolidation de l’inflation indiquent que les conditions financières ne sont pas aussi restrictives que ce que l’on pourrait penser. La Fed pourrait effectivement assouplir sa politique plus tôt que ne le justifie la situation économique pour éviter une trop grande proximité avec l’élection présidentielle. On ignore jusqu’où les taux d’intérêt devront descendre pour que la Fed puisse durablement honorer son double mandat. Le cas échéant, une seule baisse pourrait suffire, comme en 1995. Trois sont toujours envisagées.

Zone euro
L’activité économique au sein de la zone euro est restée morose au premier trimestre 2024. La BCE a revu à la baisse ses prévisions de croissance et d’inflation : l’activité économique ne devrait progresser que de 0,6 % en 2024, tandis que l’inflation devrait atteindre 2,3 % (contre 2,7 % précédemment). Nous estimons que la croissance dans la zone euro stagnera au premier semestre 2024. Mais le pire est sans doute derrière nous. Compte tenu du reflux de l’inflation, du solide soutien budgétaire et de l’assouplissement de la politique monétaire, la croissance du PIB au deuxième semestre pourrait même dépasser les prévisions actuelles. Les indices des directeurs d’achat ont repris des couleurs. L’indice global a franchi le seuil de 50 pour la première fois depuis mai 2023, ce qui indique une amélioration des conditions macroéconomiques. Le marché de l’emploi reste solide et compte tenu du faible niveau de chômage et de la hausse des salaires réels, nous prévoyons un soutien accru de la consommation dans les mois à venir. La tendance désinflationniste ne faiblit pas, mais tout le monde sait que la dernière marche avant d’atteindre l’objectif d’inflation est la plus difficile à franchir. Les fortes hausses de salaires et le faible niveau de productivité sont synonymes d’augmentation des coûts unitaires salariaux, ce qui freine la lutte contre l’inflation. L’inflation semble se stabiliser au-dessus de l’objectif de la BCE. Mais face à une croissance économique en berne, les appels en faveur d'une baisse prochaine des taux commencent se multiplier. Même si nous prévoyons toujours une première baisse des taux en juin, la faiblesse de la conjoncture et la correction à la baisse des prévisions de croissance et d’inflation pourraient amener la BCE à brûler la politesse à la Fed et à assouplir sa politique monétaire dès le printemps.

Chine
En mars, le Congrès national du peuple chinois a fixé les priorités et objectifs de la Chine pour 2024. Compte tenu de l’effet de base, les 5 % de croissance visés sont plus ambitieux qu’en 2023. Pékin cible un déficit budgétaire d’environ 3,9 % du PIB, soit un niveau similaire à celui de 2023. L’objectif d’inflation se situe à 3 %. Alors que la politique budgétaire restera très expansionniste, la marge de manœuvre pour l’assouplissement monétaire reste importante. À 0,7 %, l’inflation globale en février reste supérieure aux attentes, mais se situe en deçà de l’objectif. Au premier trimestre, l’économie s’est redressée malgré la crise immobilière. Grâce aux ventes de détail, la demande des consommateurs reste le principal moteur de la reprise, notamment dans le secteur des services. La demande de services se répercute positivement sur la demande de biens durables. La production industrielle et les investissements reprennent des couleurs grâce aux dépenses d’infrastructure. Les indices des directeurs d’achat se stabilisent légèrement au-dessus de la zone d’expansion. Ces derniers temps, la pression semble s’être alourdie sur le secteur immobilier. En conséquence, force est de constater que les décideurs politiques devront continuer d’activer les leviers budgétaire et monétaire s’ils veulent relancer l’économie et atteindre leur objectif de croissance pour 2024.

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